
Quelques bonnes expériences cependant, avec en prime la dégustation de viande de lama et d'alpaga, dont le goût se rapproche légèrement de celui du mouton (pas étonnant tout compte fait puisque ces bestioles sont nos moutons locaux, que l'on élève à la fois pour la laine et la viande). Il faut impérativement goûter le "Charquekan", à base de viande de lama confite. Un régal !

My Little Spoon a également découvert les Saltenas, une sorte de chausson fourré de viande et de légumes, que les Boliviens dégustent généralement vers 11h00, pour patienter jusqu'au déjeuner.
Elle a acheté un magazine de cuisine locale et vous fera découvrir très rapidement les Saltenas boliviennes (dès qu'elle aura réussi à traduire l'ensemble de la recette espagnole).
Une découverte étonnante : les chunos. La pomme de terre est produite en abondance et les Boliviens la conservent de plusieurs manières, notamment dans de l'eau gelée, ce qui donne des petites patates toutes racornies et sèches, que l'on appelle "chunos" (à prononcer "chugnos"). La dégustation est... étonnante.
Mais que serait la Bolivie sans la quinoa ?? Le pays produit le "riz des Incas" en abondance, même si la Pachamama (la "Terre Mère") commence un peu à s'essouffler, à force de produire encore et toujours. Victime de son succès à l'exportation (c'est bien celle-ci que l'on retrouve dans nos épiceries bio), la quinoa devient rare et chère, et la classe moyenne bolivienne ne peut plus en consommer tous les jours. Dommage pour nous !
Côté boisson, rien ne vaut un bon maté de coca pour supporter l'altitude et la rigueur du climat ! Pas d'effet boeuf, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer : l'infusion de feuilles de coca ressemble plus à un "pisse-mémé" qu'à un "trip" hallucinant ! La coca est cultivée dans des régions plus tropicales et tempérées que l'Altiplano, comme les Yungas, à 1200 mètres d'altitude et contrairement à l'imaginaire collectif, les champs ne sont pas gardés par des milices armées ! On peut s'y promener et longer ces plantations en toute tranquillité. Le seul risque serait plutôt de se faire croquer le mollet par un vilain cascavel, un crotal à sonnette pouvant atteindre 1,80m ! Poncho, le gentil chien qui escortait My Little Spoon et l'Amoureux pendant leur rando en a d'ailleurs fait les frais...
And last but not least, voilà une question essentielle quand on vient de Bordeaux et qu'en prime on travaille dans ce secteur : et le vin dans tout ça ? Il est vrai que cultiver la vigne à plus de 4000 mètres d'altitude, ce n'est pas très facile - et personne à ma connaissance n'a encore lancé une culture de vin de glace en Bolivie. Mais si l'on va vers le Sud, du côté de Tarija, on pourra déguster du vin rouge et blanc sec délicieux. L'Amoureux a commandé une bouteille de "La Conception Reserva 2005", pour arroser sa demande en mariage (hé oui, vous avez déjà vu un solitaire enfoncé autour d'une petite cuillère ? C'est pour bientôt !).
Un mot pour clore cet article : FONCEZ découvrir ce pays hallucinant !!!